Loi travail : la CGT conteste la fin du mouvement à Donges
La CGT conteste le redémarrage annoncé de la raffinerie Total de Donges, près de Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique. Elle estime sans valeur le résultat de la consultation organisée mercredi et jeudi par la direction, pour savoir si le personnel était favorable à un redémarrage de l'usine, à l'arrêt total depuis le 26 mai. 94% des votants ont répondu oui.
"La direction a demandé à des cadres et des salariés sous-traitants de voter", affirme à France Info Thierry Defresne, délégué syndical central CGT Total raffinerie-pétrochimie. "94%, c'est un score stalinien", dénonce-t-il, "s'il n'y avait que 6% de grévistes, la production ne se serait pas arrêtée".
Il estime que la direction de Total porte atteinte au droit de grève : "La direction se permet de faire mettre au vote par des non grévistes la capacité des grévistes à reprendre le travail. Une fois que le mouvement est lancé, ce sont les grévistes qui décident de leur reprise éventuelle ou non", s'insurge-t-il, affirmant qu'il y a entre 70 et 80% de votes en faveur de la grève dans les assemblées générales. Une AG de grévistes doit se tenir vendredi à Donges. "La grève sera très probablement reconduite la semaine prochaine", pense Thierry Defresne.