jeudi 27 novembre 2014

A PROPOS DE L'ANNULATION DE LA PRISE DE PAROLE CGT DE CE MATIN Ce matin à 5h coté raffinage et à 6h côté pétrochimie était prévu une prise de parole CGT avec appel à la grève pour la défense de nos revendications salariales en réponse aux mesures d’austérité qu’inflige la chambre patronale UFIP à tous les salariés de notre branche et au moment où le pays traverse une période extrêmement difficile qui nécessite une relance économique par une augmentation générale conséquente de tous les salaires.


 Hier, après avoir fait le tour des sites Total de notre UES, exceptée la CGT de Feyzin restée injoignable, certaines informations nous sont parvenues sur la position des syndicats CGT. Des difficultés sont apparues sur de nombreux sites empêchant qu’un appel à la grève soit fait par la CGT sur tous les sites en même temps et le même jour. Dans ces conditions et malgré la légitimité et le besoin de se mobiliser le jour de ces négociations, notre syndicat a fait le constat que les conditions n’étaient pas réunies pour qu’un mouvement de grève soit lancé sur notre Plateforme. Nous avons donc décidé tardivement hier d’annuler les prises de parole de ce matin.

Nous tenons malgré tout à réaffirmer l’importance de l’enjeu des négociations UFIP pour notre branche, mais aussi des conséquences qu’elles ont sur la NAO Total qui aura lieu cette année le mardi 16 décembre 2014. Nous rappelons également, car il en va de soi, qu’il n’est pas obligatoire que tous les sites se mobilisent pour que les salariés de notre Plateforme se mettent eux-mêmes en grève à l’appel de notre syndicat. Néanmoins, sur des sujets de branche comme celui-ci et parce que vous y êtes attachés, notre syndicat souhaite que ces mouvements soient communs pour plus d’impact, de force et de visibilité. Mais aussi, pour que les délégués CGT présents à la table des négociations puissent acter face au patronat d’une mobilisation à la mesure de l’enjeu. Habitués à partir en grève tous ensemble, nous aurions compris que notre appel n’accueille pas un avis favorable et il était alors impensable que cet appel est l’effet inverse, démontrant à tort une faiblesse qui aurait pu être mal interprétée et impactant donc une éventuelle mobilisation pour la NAO Total.

 L’année dernière, nous nous sommes battus tous ensemble pendant 14 jours pour nos salaires et face à des propositions de la Direction Générale inacceptables et provocantes. La carte du pourrissement du mouvement qu’a joué la direction générale en fin de première semaine ne nous a pas empêchés de nous battre et de tenir bon pendant toute la seconde semaine. C’est une belle leçon qui a été donnée à notre patron qui pensait que la résignation serait dans toutes les têtes. Depuis août dernier, des tournées de militants ont lieu dans les salles de contrôle pour préparer au mieux ces négociations. Certains d’entre vous, et nous les comprennent, se posent des questions sur leur capacité à se mobiliser à nouveau, suite au mouvement de l’an dernier. Aussi, nous leur répondons que la lutte pour l’augmentation des salaires est primordiale et ne doit jamais s’arrêter. Se battre et ne rien obtenir ne doit pas nous empêcher de nous mobilier à nouveau. Car si tel était le cas, le seul gagnant serait le patron qui, tout en se frottant les mains, conseillerait dans les chambres patronales à tous ses pairs de laisser pourrir les mouvements de grève pour constater la fin de tout autre mouvement de contestation. Le droit de grève est le seul moyen dont disposent les salariés pour montrer leur mécontentement. Abandonner ce droit reviendrait à se résigner, à accepter les reculs sociaux et à laisser les mains libres au patronat pour appliquer les mesures de régression sociale et de recul de l’état de droit dans l’Entreprise, dont il rêve depuis des décennies.

 Aussi, face aux nouvelles propositions provocantes de l’UFIP faite dès l’ouverture de la négociation de ce matin, notre syndicat appelle l’ensemble des salariés à rester unis face à ces provocations et à se préparer à se battre dès l’issue des négociations Total qui s’avère déjà difficile face aux préconisations que l’UFIP va faire ce soir. Rappelons que l’an dernier à l’UFIP, aucun accord n’a été trouvé ou signé !!

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