SAUF
LORSQU’ON EST COMPLAISANT,
IL
N’EXISTE AUCUN DIALOGUE SOCIAL CHEZ TOTAL !
En
décembre 2013, nombreux sites de notre UES entraient en grève pour manifester
leur opposition à l’accord NAO 2014 proposé par la Direction Générale et
réclamaient des mesures additionnelles de plancher et de prime. Pendant 14
jours, la Direction Générale a refusé de dialoguer, de négocier. Les Directions
locales se plaignaient déjà de devoir obtenir un mandat pour pouvoir gérer
elles-mêmes les conflits sociaux.
Le
seul mandat que leur a donné la Direction Générale est celui de casser la
grève, mettre la pression aux grévistes, empêcher les salariés d’exercer
librement leur droit de grève et enfin, diffamer les représentants du personnel
et décrédibiliser l’action de la Cgt en racontant les pires mensonges sur les
lieux de travail. Après avoir retiré les prérogatives d’embauche aux DRH
d’Etablissement, leur laissant les seules prérogatives de supprimer les emplois
ou sanctionner les salariés, ce fut au tour des Directeurs de se voir retirer
tout pouvoir pour gérer une crise, un mouvement social ou une contestation. Quel triste sort !!
En
juin 2015, les salariés de la Mède décidaient d’entrer en lutte contre le
projet d’arrêt du raffinage sur leur site proposé par le Groupe. 48 jours
de grève sans une once de dialogue, sans avoir ne serait-ce entrouvert une
porte, le début d’une écoute à l’adresse des représentants Cgt du site !!
Pourtant, la Cgt portait des propositions industrielles alternatives qui
auraient permis de sauver de nombreux emplois. Mais là encore rien. La
Direction Générale, jusqu’au-boutiste, a laissé « mourir » des
grévistes qui ne demandaient qu’à être écoutés et entendus.
Le
comble vient maintenant. Du fait du mouvement de grève à La Mède qui a
engendré un PSE supérieur dans ses dispositions en comparaison à celui de
Carling en décembre 2013, le syndicat majoritaire de ce site a fait un courrier
à la Direction générale en demandant le versement de primes additionnelles au
prétexte qu’il n’y ait eu aucun jour de grève sur Carling suite à l’annonce de
la suppression de 243 emplois et de l’arrêt définitif de la chimie de base.
Alors
qu’aucune contestation des salariés de Carling ne s’est manifestée, à notre
grande surprise, la Direction Générale accepte pour ce motif de donner la
prérogative à la Direction locale pour acheter « la paix sociale »
sur ce site. Un accord prévoyant des primes additionnelles allant de 2500 à
6500€ découlera de ce feu vert donné par le Groupe.
Le
constat est clair. Lorsque la Direction a à faire à un syndicat proche
d’elle, un syndicat réformiste qui signe tout ce qu’on lui met sous les yeux
sans interroger ses bases, ses militants ou éventuellement les grévistes qui
s’opposent à ces accords. Il passe son temps dans les bureaux hauts perchés
pour obtenir des documents et des informations avant même qu’ils ne soient
présentés dans les instances. La direction leur accorde tout, bichonne son
partenaire pour mieux le maintenir en place.
Lorsqu’il
s’agit d’écouter, de dialoguer ou de négocier avec la Cgt, pourtant suivies par
nombreux salariés grévistes alors plus rien. Ce sont les menaces, le
chantage à l’emploi ou à l’investissement, le jeu du pourrissement qui sont à
l’ordre du jour. Le fait que la Direction générale cherche à annihiler un
mouvement social est une attaque indirecte au droit de grève. Et cela prouve
que la conception même du dialogue social chez Total est tronquée, orientée et
mise au service des intérêts patronaux.
Malgré
cela et en toute connaissance de cause, les salariés de la Plateforme Normandie
(RN et UGO) ont souhaité montrer encore leur mécontentement. A la suite de
la NAO 2016, ils ont réclamé la reconnaissance de leurs efforts pour la mise en
œuvre du volet industriel et d’intégration organisationnelle du projet de la
création de la Plateforme Normandie et ce, depuis janvier 2013.
Tous
ces efforts ont permis aujourd’hui d’engendrer des résultats très significatifs
aux bornes de notre site. Encore là, quelques hauts dirigeants du Groupe,
anti-cégétistes primaires, ont décidé à nouveau de se payer une grève à
millions, de mépriser les grévistes plutôt que de comprendre d’où venaient
cette contestation et ce mécontentement. Ce sont des méthodes patronales
hégémoniques d’un autre siècle, un combat d’arrière-garde qui n’a plus sa place
dans l’Entreprise.
DANS CES MOMENTS DE LUTTE, LES MASQUES TOMBENT !!
Sur notre Plateforme, de nouveaux
dirigeants ont pris place depuis plus de 18 mois, et nous pensions qu’un
certain dialogue social était restauré. Finalement,
ce n’est pas le cas, car les ficelles sont tirées à l’étage supérieur. Pendant
ces 6 jours de grève, nous avons eu des hiérarchies de secteurs qui ont menti aux
salariés comme elles respirent, tout cela encouragé par une Direction locale
qui ne maitrise plus rien. Nous avons également pu voir le vrai visage de la 2ème
Organisation Syndicale représentative de la Plateforme qui en dénigrant la
grève a adopté la même stratégie que la Direction.
Lors de la réunion du lundi 14 décembre à
10h30, alors que la Cgt a fait une
proposition de sortie de conflit qui semblait intéresser nos dirigeants
locaux, la Direction Générale a refusé tout dialogue et a refermé cette porte
qui s’entrouvrait. Nous sommes restés face à un Directeur impuissant et démuni
de mandat pour gérer la situation. La seule prérogative qui lui a été donnée
était celle de laisser pourrir cette grève et de tenir des discours formatés et
mensongers.
Le mardi 15 après-midi, suite à la prise de
parole, les salariés accompagnés des élus Cgt se sont retrouvés devant le
SEXTANT avec l’objectif de rencontrer la direction locale pour lui poser les
questions suivantes :
·
Alors
que TOTAL va engranger près de dix milliards d’euros de bénéfices en 2015 soit
autant que les années passées, vous nous dites que TOTAL a passé une mauvaise
année car le prix du baril a fortement chuté. Pourquoi augmentez-vous les
dividendes versés aux actionnaires de 5% alors que l’entreprise val mal, à vos
dires ?
·
Pourquoi
ne donnez-vous pas la même augmentation de salaire que celle donnée aux
actionnaires ?
·
Pourquoi
ce sont toujours les salariés qui trinquent ?
Les
salariés grévistes n’acceptent pas l’argumentation de la Direction locale qui
n’apporte aucune réponse à leurs revendications. La Direction Générale doit
assumer ses agissements, nos revendications locales sont légitimes. Cette
attitude « jusqu’au-boutiste » est digne de la plus belle dictature
patronale ! En utilisant ces procédés, elle démontre qu’il n’existe aucun dialogue social dans notre Groupe.
Après
6 jours de lutte, les salariés ont décidé de suspendre la grève et d’attendre
janvier pour reprendre le combat. Cela laisse un peu de répit à nos
dirigeants et nous leur conseillons fortement de mettre à profit cette suspension
pour trouver un terrain d’entente et éviter un premier semestre compliqué sur notre
Plateforme.
BRAVO
A TOUS LES SALARIES GREVISTES POUR LEUR COMBATIVITE !! LA LUTTE
CONTINUE !!
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